Excès de nitrates et conséquences

[ Sujet : ] - [ Date : 19 décembre 2006 à 12:00 ]



Un exercice d'évaluation des acquis (que l'on peut donc proposer en devoir) sur la pollution par les nitrates en Bretagne. Le texte présente la législation en vigueur et les conséquences environnementales et sanitaires possibles liées à ce phénomène. (le problème des lisiers n'est pas abordé)

Consigne : A partir du texte et des documents ci-dessous répondre aux six questions posées.

 
Depuis 1980, des directives européennes limitent à 50 mg/L la concentration autorisée des nitrates dans l'eau de consommation. Dans l'eau du robinet, mais aussi dans les rivières dont elles proviennent. La France n'a imposé cette norme qu'en 1990.
De l'eau non polluée ne contient naturellement que 2 ou 3 mg/L de nitrates. Les directives européennes recommandent de protéger la resource dès que sa teneur en nitrates dépasse 25 mg/L. En bretagne, région très touchée, on n'a pas pris au sérieux les alertes, et un tiers des captages dépassent déjà la norme de potabilité de 50 mg/L. Alors, on va chercher l'eau plus loin et plus profond, on mélange les eaux nitratées avec celles qui le sont moins... Cette fuite en avant retarde les vraies solutions et coûte cher au consommateur, qui dépense 250 à 500 € par an pour de l'eau embouteillée.

Lessivées par les pluies, les nitrates filent vers la mer. Ils nourrissent les ulves, algues opportunistes responsables des marées vertes. Echouées sur les plages, ces algues pourrissent en dégageant une odeur pestidentielle. Cette pollution d'un genre nouveau touche l'ensemble des côtes bretonnes. Son impact est considérable. Les marées vertes font fuir les touristes, elles occasionnent de grosses dépenses de ramassage et bouleversent l'équilibre naturel du littral.

On trouve des nitrates (N03) et des nitrites (N02) dans trois catégories d'aliments : les légumes (salade, céleri...), la charcuterie et l'eau.
La dose journalière admissible (DJA) fixée par le Comité scientifique de l'alimentation humaine de la CEE en 1990 est de 5 mg/kg soit 50 mg pour un enfant de 10 kg.
Si un bébé ingère trop de nitrate, il risque la "maladie bleue", la méthémoglobinémie. Les nitrates se transforment en nitrites dans son corps, passent de l'intestin au sang, et empêchent les globules rouges de transporter correctement l'oxygène vers les cellules. C'est l'asphyxie et, au pire, la mort. Au cours des trente dernières années, quelques cas de décès par méthémoglobinémie ont été signalés, dus à l'eau ou à des légumes trop chargés en nitrates et mal conservés. Grâce à la norme limitant la teneur en nitrates de l'eau à 50 mg /L, les bébés sont à priori protégés contre ce risque.

Source : www.eau-et-rivieres.asso.fr
 
 
 
        
 
Document 1 : évolution de la concentration en NO3 moyenne des eaux en Bretagne.
 
 
 
 
Document 2 : évolution de la consommation d'azote minéral en Bretagne. (utilisé comme engrais)

 

 
QUESTIONS :        
          
 
1) A partir du texte, déterminez les conséquences possibles d'une eau trop riche en nitrates sur l'environnement d'une part et sur la santé humaine d'autre part.
 
2) A l'aide du document 2, indiquez l'une des origines de l'évolution observée dans le document 1.
 

3) Quelles solutions peut-on envisager ?
 
4) A partir du texte, indiquez quelle(s) précaution(s) d'ordre alimentaire les mères bretonnes doivent prendre pour éviter à leurs bébés tout risque lié à un excès de nitrate.
 
5) Calculer la quantité de nitrates absorbée par jour par une femme de 50 kg buvant quotidiennement deux litres d'eau du robinet dont le taux de nitrates est au maximun autorisé (voir texte).

 
6) Dans ces conditions (question 5), court-elle un risque d'intoxication au N03 ?
 



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